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Déclaration de Pierre LAURENT

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Les communistes de Draveil affirment leurs exigences sur les communautés d’agglomérations

Les communistes de Draveil (91) et les sympathisants, membres de la liste Draveilàgauche conduite par Jean-Pascal Bonsignore, souhaitent affirmer leurs exigences sur la question des communautés d’agglomérations et la réorganisation territoriale, notamment autour des points suivants :

1° - La réforme territoriale, telle qu’elle est proposée, ne constitue pas une avancée apte à mieux répondre aux besoins des citoyens de nos communes à savoir, consolider la proximité, renforcer la solidarité et aménager le territoire dans le sens d’un développement humain. Au contraire, elle institutionnalise la compétition entre territoires sur fond de réduction des dépenses publiques et donc des services rendus et des investissements.

Une réorganisation des territoires, visant à évincer l’échelon départemental et amoindrir l’échelon communal, ne répond pas aux aspirations des habitants de nos bassins de vie et constitue une erreur pour nos institutions. La tentation d’une course au gigantisme nous parait dangereuse et contraire à l’idée de proximité, de coopération et de solidarité.

Ainsi, il n’est pas envisageable d’émettre un avis favorable à la proposition de redécoupage faite par le préfet de région le 28 aout dernier.

2° - La réorganisation des territoires, pour être efficace, doit se réaliser autour de certains axes :
- Une logique de bassins d’emplois et d’activité économique ;

- Une logique de déplacements autour d’infrastructures existantes et à créer ;

- Une logique structurée par les bassins de formation (universités, apprentissage, grandes écoles, etc…) ;

- Un aménagement du territoire conditionné par l’accompagnement et le renforcement des services publics (santé, gares, etc…) et dans lequel ceux-ci obéissent à une logique de satisfaction des besoins des habitants (proximité, accessibilité, inventivité,…).

Afin de valider cette vision, nous proposons qu’une réflexion collective soit menée sur les compétences et axes qu’il est utile et pertinent de regrouper à l’échelle d’un territoire, à travers des débats citoyens dans chaque ville composant l’actuelle CASVS ; débats auxquels seront associés pleinement les habitants.  La démocratie est une condition incontournable de ce débat.
3° - Une fusion des agglomérations qui vise à rassembler la CAVY et la CASVS n’est pas acceptable car elle conduit, notamment, à faire porter par les communes les plus pauvres la dette de la CAVY, et ne répond pas à la logique d’organisation du territoire citée en 2°.

4° - Si fusion des agglomérations il doit y avoir, nous demandons que soient mises en débat public les hypothèses suivantes :

· 1ère hypothèse : Le Grand Sud, lieu d’emplois accessibles par les transports, lieu de  formation, lieu doté de services publics ;

· 2ème hypothèse : Le Grand Nord tourné vers le Grand Paris, et notamment, les bassins d’emplois d’Orly et de Rungis.

5° - Puisqu’aucune véritable étude n’est menée sans à priori par les maires et le président de la CASVS, les signataires de cette lettre proposent de construire un contre-projet, en s’appuyant sur les débats citoyens et en s’associant aux réflexions menées par les territoires du Grand Orly et du Grand Evry, sans préfiguration aucune.

Car si un rapprochement vers le Grand Orly aurait pour avantage de correspondre à la culture du bassin d’emplois, de rassembler le Sud du Val-de-Marne et le Nord de l’Essonne sur de nombreux points communs, de posséder de grands services publics desservant ce bassin (Hôpital Intercommunal, gares, voies de chemin de fer, etc…) et des liaisons Orly/Juvisy en construction, nous ne pouvons pas occulter le risque pour notre territoire d’être considéré comme la réserve de logements de la métropole du Grand Paris, provoquant :

- Une accentuation des trajets habitat-emploi alors que les réseaux ferrés (lignes RER D et C) et routiers (N6, N7) sont déjà saturés ;

- L’absence d’une volonté de développement de l’activité économique locale ;

- Un possible frein à la pérennisation et au développement des services publics de proximité (équipements éducatifs, culturels, de santé,…).

6° - La nécessité urgente d’une consultation des citoyens de notre territoire, n’excluant aucune possibilité de construire un territoire utile et pertinent pour répondre aux aspirations des habitants de nos villes. 

Pour notre part, nous défendons l’idée que pour porter des projets pertinents, organiser des services publics et générer de l’emploi, un territoire doit être au plus proche des citoyens.

 

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Les communistes de Draveil affirment leurs exigences sur les communautés d’agglomérations

le 03 décembre 2014

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