Discours de Philippe CAMO lors de la
Conférence de presse du 13 avril 2016
Nos objectifs en tenant cette conférence de presse sont doubles :
Nous voulons lancer une campagne en direction des salariés et des citoyens pour que s’ouvre un véritable débat pour préparer une proposition de loi qui serait déposée à l’automne.
Nous voulons amplifier la mobilisation jusqu’au retrait du projet de loi Travail.
Nous pensons que le pays a besoin d’une mobilisation nationale pour la création d’emplois stables et correctement rémunérés faisant reculer
le chômage et la précarité. L'énorme mobilisation qui monte contre ce projet de loi fait renaître l'espoir dans notre pays. Et nous serons sur le pavé, ensemble, le 28 avril prochain.
L'ambition, c'est l'éradication progressive du chômage en promouvant l'emploi et la formation de chacun dans un véritable système de sécurité mobile d'emploi ou de formation.
Nous proposons, avec ce projet, d'éradiquer progressivement le chômage et la précarité comme naguère on a pu éradiquer l'insécurité engendrée par les difficultés dues à la maladie ou à la vieillesse, grâce à la mutualisation des financements.
Avec ce système on favoriserait une mobilité choisie et ascensionnelle, dans la sécurité des revenus et des droits de chacun. Chaque travailleur pourrait alterner, de sa sortie de formation initiale jusqu'à sa retraite, emplois stables et correctement rémunérés et formations permettant d'accéder à de nouveaux emplois, avec la garantie d'une continuité de revenus et de droits élevés. Cela constituerait une tout autre régulation économique.
C'est possible si nos mobilisations imposent une volonté politique de ne plus livrer nos emplois aux aléas du marché du travail, et de ne plus laisser patrons et marchés financiers décider où va l'argent.
Plus de 40 ans de crise systémique du capitalisme, jalonnée de multiples soubresauts, ont conduit au désastre que nous connaissons : dans tous les pays développés un chômage de plus en plus massif et durable qui gangrène toutes les fibres des sociétés, qui génère l'insécurité généralisée, qui met en cause les rapports humains et la cohésion sociale et désespère la jeunesse.
Nulle part on ne voit la perspective d'une quelconque amélioration durable. Tous les gouvernements successifs ont juré qu'ils avaient les solutions, qu'on allait voir ce qu'on allait voir. Pour F. Hollande l’ennemi était la finance, la courbe du chômage allait s’inverser ! Tous ont échoué lamentablement, car ils ne veulent pas s’attaquer au système capitaliste et à ses laudateurs. Le CICE, 40 milliards donnés au patronat sans aucune contrepartie, et pour quel résultat ? Questionné par nos soins à ce sujet, le Préfet invoque une clause de confidentialité pour ne pas donner, alors que c’est accessible par la loi, les entreprises qui ont pu en bénéficier !
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